Avec un marché locatif Londonien maussade depuis Brexit (Juin 2016), il est bon de se poser la question sur son avenir en 2018 et pour les années suivantes.
Tout d’abord, maussade ne signifie pas forcément mauvais pour les locataires, bien au contraire. Le différentiel entre la demande et l’offre s’est aplani depuis Brexit, ce qui a réduit la pression sur les prix, ainsi que le pouvoir de négociation des propriétaires (qui était pratiquement illimité avant 2016). Il n’en reste que les périodes favorites des expatriés, notamment l’été, restent des périodes chargées où le stock de biens se renouvelle peu, limitant ainsi le choix de biens locatifs ainsi que la marge de manœuvre de négociation.
Selon Savills, l’une des plus grandes agences immobilières de Londres, les prix des loyers dans les quartiers du « Prime Central London » (Notting Hill, Marylebone, Mayfair, Westminster, Pimlico, Chelsea, Kensington, Knightsbridge) auraient baissé de presque 13% lors des 5 dernières années. C’est un bien pour les locataires potentiels, avec des prix qui étaient vraiment devenus exorbitants, même pour des familles à forts revenus. Le Nord-Ouest (Hampstead, Highgate, St John’s Wood, et Primrose Hill) et le Sud-Ouest (Richmond, Wimbledon, Wandsworth) ont également subi des baisses de prix des loyers sur les 5 dernières années. De manière intéressante, ce sont surtout les biens de grande taille (les plus chers donc) dont les prix ont réduit. Les biens de 1 et 2 chambres restent très prisés, car c’est un marché moins susceptible aux variations liées au contexte économique et politique.
Quel est donc le pronostic pour 2018 et les années suivantes ?
Toujours selon Savills, on peut s’attendre à une hausse moyenne des loyers de 3% par an sur les 5 prochaines années, ce qui se rapproche, pour la première fois depuis bien longtemps, du pronostic pour le marché britannique dans son ensemble, dont la croissance ne sera que très légèrement inférieure à celle de Londres.
Que faut-il donc en conclure ?
Dans l’ensemble, ce sont de bonnes nouvelles pour les futurs locataires Londoniens cette année. Bien que le marché reprenne un peu de vivacité cette année après la baisse Brexit, il semble que la tendance soit à une augmentation des loyers bien atténuée par rapport à ce que l’on a pu voir dans les années précédant Brexit.
Cependant, la pression reste très forte sur le marché des biens de petite taille et/ou à petit budget. Il faut donc rester très réactif lors des visites et des prises de décision sur une offre à présenter.
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